Hystérectomie et sexualité féminine
Il existe des maladies pour lesquelles les mesures thérapeutiques requièrent impérativement le retrait de l’utérus de la femme ? Cela n’est pas sans conséquences sur sa vie sexuelle. Lesquelles ?
Ablation de l’utérus
Ce terme barbare signifie tout simplement enlever l’utérus de la femme. C’est une intervention chirurgicale dictée par la nécessité d’apporter du soulagement à une malade. En effet certaines maladies de l’utérus entrainent des gênes en termes de douleurs, d’incontinence sphinctérienne, de troubles de la menstruation allant dans le sens de saignements abondants et rallongement de la durée de la menstruation. Il est même possible que la malade saigne durant un mois entier. Cette intervention est également indiquée dans le cas d’une maladie tumorale quand le pronostic vital est en jeu. Il peut s’agir d’une hystérectomie totale ou partielle.
Quoi qu’il en soit cela va impacter sur l’innervation de toutes les composantes des organes abdomino-pelviens : les muscles, le clitoris, entre autres. Si l’opération s’accompagne d’une ovariectomie, la sécrétion des hormones sexuelles va s’arrêter provoquant une ménopause précoce pour celles qui sont encore en âge de procréer. Il faut alors compter sur les différents bouleversements physiques, physiologiques de cette période : bouffées de chaleur, sécheresse vaginale. Une prise de poids peut aussi être constatée. C’est le cas de l’hystérectomie totale où les ovaires sont retirés concomitamment. Mais il arrive également que la femme perde du poids. La question se pose : est-ce que cela impacte aussi la sexualité ?
Sexualité de la femme après hystérectomie
Affirmer que l’hystérectomie impacte vraiment la sexualité de la femme pose encore problème. Les conséquences vont nettement diverger selon les cultures et l’éducation reçue par chacune. Dans certaines cultures cela n’a aucune signification particulière. Tandis que dans d’autres, c’est vécu comme une véritable mutilation de son corps. Alliée à cela un sentiment de perte de la féminité. C’est le cas de celles qui voient en la survenue des menstruations une marque de féminité. L’idée de ne plus pouvoir faire un enfant cause un trouble identitaire : suis-je encore une femme ? Il n’est pas impossible que cela génère des troubles psychologiques avec dégoût pour l’acte charnel. Pire encore si un état dépressif se déclare. Un soutien psychothérapeutique peut être indiqué dans certains cas. Bien sûr cela ne concerne pas celles qui sont déjà ménopausées. Du fait de l’arrêt de l’ovulation, pour certaines il y a diminution, voire une disparition totale de la libido. D’autres n’éprouvent plus d’attrait pour les rapports sexuels car elles ressentent des douleurs lors de l’acte. D’autres encore ont des saignements après chaque rapport, saignements qui peuvent persister plusieurs jours après le rapport. Devant ce tableau sombre, il y a quand même une éclaircie. En effet il en est des femmes qui voient leur libido accentuée. Elles affirment mieux jouir lors de rapports et même avoir des orgasmes de meilleure qualité C’est le gage d’une vie sexuelle plus épanouie.