Grossesse

Vous êtes enceinte ? Quelles sont les démarches à effectuer pendant votre grossesse ?

Le 12 juin 2019 - 7 minutes de lecture

L’heureux événement vient de vous être confirmé ! Vous êtes enceinte et attendez votre bébé avec impatience. Vous vous posez sûrement la question des démarches à réaliser dans les jours et mois qui arrivent… Quelles sont les formalités administratives que vous devez réaliser pendant votre grossesse et à la naissance de votre bébé ? Nous vous guidons dans ces démarches !

Un suivi médical sérieux durant la grossesse

C’est la chose la plus importante pour que vous meniez à bien la grossesse et que bébé naisse dans les meilleures conditions. Même si votre grossesse se passe bien, il est indispensable de réaliser un suivi médical régulier. Prenez rendez-vous avec votre gynécologue et prévenez également votre médecin traitant. Vous pouvez aussi contacter une sage-femme, afin de réaliser l’examen de suivi de votre grossesse.

La prise en charge des frais

En Suisse, les frais médicaux inhérents à votre grossesse sont pris en charge par la LAMal. Il s’agit de l’assurance maladie de base. Elle est obligatoire pour toutes les personnes résidant en Suisse. Les prestations de la LAMal étant limitées, il peut être judicieux de contrôler si son assurance complémentaire peut intervenir pour rembourser les prestations non prises en charge.

L’assurance de base rembourse les frais les plus courants durant votre grossesse :

  • Les examens médicaux réalisés par votre médecin traitant, votre gynécologue ou une sage-femme qui suit votre grossesse. Ces examens concernent une grossesse sans souci, mais aussi les grossesses à risque.
  • Les échographies obligatoires durant votre grossesse.
  • Les examens et traitements prescrits par votre médecin traitant.
  • CHF 150.- pour les séances de préparation à l’accouchement proposées par votre sage-femme.
  • Les frais de naissance courants si l’établissement dans lequel vous accouchez est inscrit sur la liste des hôpitaux ou maisons de naissance reconnus par la LAMal. Si vous désirez donner naissance à votre enfant dans un canton différent du vôtre, demandez l’autorisation au préalable à votre compagnie d’assurance maladie, afin d’être certaine que les frais seront remboursés.
  • Le suivi postnatal.

Nota bene : les prestations de la LAMal sont soumises à des limitations. Pour plus d’informations à ce sujet, il est préférable de contacter votre caisse maladie.

La conclusion d’une assurance prénatale

L’assurance prénatale est une offre destinée à prendre en charge les frais dès le premier jour de vie de votre bébé, que cela soit par l’assurance de base ou par les complémentaires. L’assurance maladie de base, qui est obligatoire en Suisse et ne peut être refusée par les compagnies d’assurances prend en considération les frais les plus courants. Toutefois, certaines prestations sont uniquement du ressort des complémentaires. Les compagnies d’assurance peuvent refuser de couvrir ces dernières si l’enfant devait connaître des complications de santé. L’assurance prénatale doit être impérativement souscrite avant la naissance de l’enfant.

Si bébé est déjà venu au monde et que les complémentaires n’ont pas été souscrites en prénatale, elles peuvent alors être soumises à des exclusions ou dans le pire des cas être refusées. Je vous conseille donc vivement de faire la déclaration de la future naissance à votre compagnie d’assurance, en concluant une assurance prénatale quelques mois avant l’arrivée de votre bébé. Ainsi, il sera couvert par les assurances complémentaires de votre choix quoiqu’il arrive, même s’il devait subir des complications lors de son arrivée au monde.

Si l’enfant n’est pas couvert par une assurance prénatale avec des complémentaires avant sa naissance et qu’il contracte une maladie ou des allergies demandant un suivi particulier non remboursé par la LAMal, vous aurez beaucoup de mal à trouver une caisse maladie qui acceptera de le couvrir avec des complémentaires. Il est donc plus judicieux de choisir une assurance prénatale, afin de lui garantir une prise en charge des frais de santé de manière optimale. La compagnie d’assurance n’aura alors pas d’autre choix que de l’accompagner, même s’il a des problèmes de santé en grandissant.

L’annonce de votre grossesse à votre entreprise

En Suisse, l’annonce d’une grossesse n’est pas rendue obligatoire. C’est donc vous qui décidez le moment où vous annoncez la nouvelle à votre société. Mais bien sûr, au bout de quelques semaines ou mois, cela va commencer à se voir. De plus, si vous avez besoin de bénéficier d’un aménagement particulier ou de faire valoir vos droits, il vous sera indispensable de l’annoncer à votre employeur.

Pendant la période d’essai, vous n’êtes pas protégée par la loi. Il est donc conseillé de ne pas annoncer votre grossesse durant ce laps de temps. De même, si vous êtes en contrat à durée déterminée, la grossesse ne peut en aucun cas modifier la date de fin de contrat. En revanche, vous êtes également protégée durant votre grossesse si le contrat a été signé durant cette période.

Pré-inscrire votre nourrisson dans les structures d’accueil

Si vous souhaitez reprendre le travail rapidement après l’accouchement, il est conseillé de vous renseigner sur les différents modes de garde. Je vous conseille de ne pas tarder à vous pencher sur le problème, car les demandes de garde en crèche sont assez importantes. L’inscription peut donc tarder et vous risquez de ne pas avoir une réponse positive rapidement. Si vous optez pour une garde chez une maman de jour ou accueillante en milieu familial, avant la naissance de votre bébé, commencez les entretiens afin de ne pas choisir par dépit et dans l’urgence. Lorsqu’il s’agit du premier enfant, il peut être difficile de savoir quelles questions lui poser pour vous faire une idée juste. Voici alors une liste des questions que vous pouvez lui poser, pour vous faire une idée de sa façon de travailler :

  • Combien de personnes vivent à son domicile ?
  • A-t-elle des animaux ? Sont-ils habitués à rencontrer de nouveaux enfants ?
  • Y a-t-il des fumeurs dans l’environnement ?
  • Fait-elle partie d’un réseau ?
  • A-t-elle travaillé régulièrement dans la garde d’enfant ?
  • Combien d’enfants gardent-elle régulièrement ?
  • Récupère-t-elle les enfants à l’école ?
  • Demandez à visiter les pièces du logement où l’enfant sera gardé et à voir où votre bébé fera sa sieste.
  • Est-ce qu’elle fait des activités manuelles avec les enfants ?
  • Propose-t-elle des promenades ou des balades au parc ?
  • Quel matériel devrez-vous fournir ?
  • Qui prépare les repas ? Si elle les réalise elle-même, demandez un type de menus sur une semaine.

Ces questions peuvent être jugées un peu intrusives si c’est la première fois que vous choisissez une nounou. Mais vous allez vite comprendre que pour laisser votre enfant sereinement durant toute une journée, il est primordial que vous soyez en accord avec la personne qui le garde et que vous puissiez avoir confiance en elle. Le cas échéant, la journée risque d’être une vraie torture, en imaginant votre enfant évoluant avec des chiens de grande taille, avec une nounou qui fume ou qui installe les enfants devant la télévision !

La déclaration de naissance

Bébé est arrivé ! Vous devez maintenant le déclarer auprès des autorités. Si vous êtes mariés, votre époux est alors directement reconnu comme le papa du nouveau-né. Il acquiert alors une autorité parentale qui ne pourra être niée. Il n’est donc pas nécessaire de faire de déclaration spécifique. En revanche, si vous n’êtes pas mariés, l’enfant doit être reconnu par le père auprès des services de l’état civil.

Renseignez-vous afin de savoir quelles sont les pièces à fournir pour valider cette reconnaissance de l’enfant. Il est possible de réaliser cette démarche avant ou après la naissance du bébé. Même si la démarche est réalisée après la naissance, la filiation sera effective dès le premier jour de vie de votre enfant. Il est également indispensable de réaliser une déclaration d’autorité parentale conjointe, sinon la mère serait reconnue comme étant la seule responsable et le père ne pourrait prendre aucune décision pour son enfant.