Psychologie

L’automutilation : pour quelles raisons ? Explications !

Le 12 octobre 2018 - 3 minutes de lecture

L’automutilation est un trouble comportemental qui est souvent retrouvé chez les adolescents. Il n’est pas déplacé d’essayer de comprendre les raisons qui peuvent amener un jeune à l’automutilation. Quelles sont les causes les plus courantes ? Que faire face à ce problème ?

Automutilation, de quoi s’agit-il ?

L’automutilation consiste à s’infliger des blessures volontairement. Le sujet va utiliser différents instruments pour ce faire : tranchants, pointus ou contondants. Les blessures vont prendre la forme de scarifications, d’égratignures, d’ecchymoses ou de brûlures. Si le sujet ne trouve aucun instrument à portée de main, il peut se mordre ou se griffer jusqu’au sang. A la différence du comportement suicidaire, l’idée ici n’est pas de se donner la mort.

Quoique des fois les deux troubles comportementaux s’imbriquent entre eux. Autre différence : dans l’automutilation, il ne s’agit pas forcément d’un appel au secours car elle se pratique en cachette. Malheureusement cela pourrait aboutir à la mort, involontaire dans le premier cas et volontaire dans l’autre. La remarque c’est qu’en fait le terme d’automutilation, bien que consacré, ne rend pas vraiment compte de la réalité. En effet il n’y a pas de mutilation ou amputation effective d’un membre. Tout s’arrête à la simple blessure. La profondeur des plaies peut tendre vers la gravité à mesure de l’augmentation de la fréquence de l’acte.

 

L’automutilation : pour quelles raisons ?

Plusieurs causes peuvent être à l’origine de ce trouble comportemental. Parmi celles-ci il y a la maltraitance subie durant l’enfance. Il peut s’agir de violences physiques comme dans le cas des enfants battus ou victimes d’abus sexuels. Sinon il s’agit de violences verbales. L’enfant est souvent rabaissé et va cultiver un sentiment de nullité et perdre l’estime de soi. A la fin il se réfugie dans l’automutilation. La douleur physique qu’il s’inflige lui permet d’oublier, d’occulter la souffrance morale et lui procure un soulagement factice. Le problème c’est que ce comportement risque de se transformer en addiction ou en un comportement déviant qu’est le masochisme. Le contexte familial peut également être un facteur déclenchant ou favorisant. Si l’enfant ou l’adolescent ne peut pas s’ouvrir de ses craintes et appréhensions auprès de ses parents, il ne va lui rester comme confident que l’automutilation.

En effet, dans certaines familles, se plaindre est une marque de faiblesse inacceptable. Le milieu scolaire est aussi une source potentielle de ce problème psychologique. Le jeune peut être la victime de brimades de la part de ses camarades d’école. Ne pouvant pas en parler à la maison ni aux enseignants, c’est dans l’automutilation que ces adolescents se réfugient. Au vu de la dangerosité du comportement, une prise en charge psychothérapeutique par un psychologue ou un psychiatre devrait être entamée. La démarche thérapeutique doit rechercher la ou les causes du mal-être ressenti par le malade pour apporter une solution individuelle adaptée. Une admission à l’hôpital peut même être préconisée. En milieu clinique, le jeune va prendre part à des discussions participatives pour lui permettre de s’exprimer sur son mal. Il va apprendre des autres qui souffrent de la même pathologie. Pour les malades devenus dépressifs, il faut y associer un traitement médicamenteux.

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